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LES CLINIQUES VEULENT GERER LES HÔPITAUX EN DEFICIT

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Message  Invité Ven 27 Jan 2012 - 22:44

LES CLINIQUES VEULENT GERER LES HÔPITAUX EN DEFICIT Logo

Les cliniques veulent gérer les hôpitaux en déficit
rédigé le 27 janvier 2012 par Dominique Tchimbakala, mis à jour le 27 janvier 2012

La Fédération de l'hospitalisation privée a dévoilé, ce 26 janvier 2012, son livre blanc pour réduire le déficit de l'Assurance-maladie. Parmi les solutions préconisées, la reprise par les cliniques de la gestion financière des hôpitaux déficitaires. Les explications avec Lamine Gharbi, président de la branche médecin-chirurgie-obstétrique de la Fédération de l'Hospitalisation Privée http://www.fhp.fr/ (FHP).

Pourquoi une telle attaque contre les hôpitaux ?

Lamine Gharbi : "Il y a vingt ans, on comptait 1 200 cliniques. Aujourd’hui, il y en a 600. Cela veut dire que toutes les cliniques qui étaient mal gérées, qui n'étaient pas au niveau, ont dû fermer ou se restructurer. Cela veut dire que nous avons fait notre mutation économique.

"Aujourd’hhui les hôpitaux sont des monstres. Je ne parle pas ni des CHU, ni de l'AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris), ni même de l'Assistance publique à Lyon ou Marseille. Ce qui m'intéresse ce sont les 950 autres hôpitaux. Les hôpitaux généraux dans les petites villes de provinces qui sont monstrueux en terme de développement, de capacité alors qu'ils sont souvent sous-occupés.

"Voilà notre cible : les hôpitaux qui fonctionnent avec quinze ou seize salles de blocs (et le personnel qui va avec) alors qu'ils n'en utilisent que cinq ou six ; les hôpitaux sous-occupés qui restent ouverts parce que le maire veut absolument avoir son hôpital de proximité… Cela ne peut plus continuer comme ça. Nous on veut prouver qu'on peut faire du soin de qualité, de façon efficiente."


Mais en quoi les cliniques sont-elles concernées par le déficit des hôpitaux ?

Lamine Gharbi : "Nous sommes dans une raréfaction du financement. Donc lorsqu'il y a une telle gabegie, cela crée une absence de marge de manœuvre. Nous sommes lassés d'être les bons élèves de la profession. Si on ne fait rien contre les gaspillages, notre système de santé ne s'en sortira pas.

"Ce que nous souhaitons, c'est reprendre la gestion financière de ces hôpitaux, mais en laissant aux soignants leur statut de salariés. Notre action consisterait à introduire davantage de management à l'hôpital : lutter contre l'absentéisme, restructurer, jumeler des services, faire en sorte que chaque agent soit fonctionnel et qu'il n'y ait pas de sous-occupation de l'établissement."

Mais si les hôpitaux sont déficitaires, c’est aussi parce qu’ils reçoivent des patients plus lourds et plus précaires que ceux des cliniques, non ?

Lamine Gharbi : "C'est faux. Il ne faut pas se fier au prisme parisien. Nous prenons aussi en charge des patients bénéficiaires de la CMU (Couverture Maladie Universelle). Dans ma région, en Languedoc-Roussillon, les urgences accueillent 35 % des patients CMU…"


Parce que c'est une obligation dans les services d'urgences, qu'ils soient publics ou privés. En revanche, il y a beaucoup moins de patients CMU chez les médecins qui prennent des dépassements d'honoraires...

Lamine Gharbi : "Oui, il ne faut pas se voiler la face. Il y a aussi des problèmes à régler chez nous. Certains établissements ont des médecins qui consultent uniquement en dépassement d'honoraires (secteur 2) et cela pose des problèmes d'accessibilité.

"C'est pour ça que nous militons pour le secteur optionnel. C'est-à-dire la possibilité pour les médecins de dépasser de 50 % les tarifs de l'Assurance-maladie et que cela soit pris en charge par les complémentaires santé. En contrepartie le médecin s’engagerait à réaliser 30 % de son activité au tarif de la sécurité sociale.

"En France, un assuré social sur neuf ne possède pas de complémentaire santé. Et les niveaux de remboursements se font en fonction du niveau de garantie souscrit. Ce qui signifie qu'en cas d'adoption du secteur optionnel, les personnes non titulaires de complémentaires santé ainsi que ceux disposant de garantie minimes trouveraient beaucoup moins de médecins à leur portée financière."

Propos reccueillis par Dominique Tchimbakala

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