L'hormonothérapie pour bloquer la croissance des tumeurs
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L'hormonothérapie pour bloquer la croissance des tumeurs
L'hormonothérapie pour bloquer la croissance des tumeurs
L'hormonothérapie est destinée aux femmes ayant une tumeur du sein hormono-sensible, définie par la
présence de récepteurs d'estrogènes et/ou de progestérone, ce qui correspond à plus de 60 % des cancers
du sein. Le principe de l'hormonothérapie est simple : bloquer l'action des oestrogènes qui favorisent
la croissance des cellules cancéreuses. Selon le médicament prescrit, soit ils se fixent sur les récepteurs
hormonaux prenant ainsi la place des hormones et les empêchent d'agir, soit ils bloquent la synthèse des
oestrogènes.
Le type d'hormonothérapie de première ligne dépend du statut pré- ou post-ménopausique : chez les femmes
pré-ménopausées, il s'agit du tamoxifène ; alors que les inhibiteurs d'aromatase sont prescrits uniquement
chez les femmes post-ménopausées.
Toutefois, certaines patientes post-ménopausées ont des caractéristiques pharmacogénétiques qui rendent
leur tumeur plus sensible au tamoxifène. Une étude à laquelle participe le Dr Patricia de Cremoux du
département de Biologie des Tumeurs est en cours pour essayer de prédire la sensibilité au tamoxifène
grâce à des paramètres biologiques et ainsi d'optimiser le choix de l'hormonothérapie de première ligne.
L'hormonothérapie est destinée aux femmes ayant une tumeur du sein hormono-sensible, définie par la
présence de récepteurs d'estrogènes et/ou de progestérone, ce qui correspond à plus de 60 % des cancers
du sein. Le principe de l'hormonothérapie est simple : bloquer l'action des oestrogènes qui favorisent
la croissance des cellules cancéreuses. Selon le médicament prescrit, soit ils se fixent sur les récepteurs
hormonaux prenant ainsi la place des hormones et les empêchent d'agir, soit ils bloquent la synthèse des
oestrogènes.
Le type d'hormonothérapie de première ligne dépend du statut pré- ou post-ménopausique : chez les femmes
pré-ménopausées, il s'agit du tamoxifène ; alors que les inhibiteurs d'aromatase sont prescrits uniquement
chez les femmes post-ménopausées.
Toutefois, certaines patientes post-ménopausées ont des caractéristiques pharmacogénétiques qui rendent
leur tumeur plus sensible au tamoxifène. Une étude à laquelle participe le Dr Patricia de Cremoux du
département de Biologie des Tumeurs est en cours pour essayer de prédire la sensibilité au tamoxifène
grâce à des paramètres biologiques et ainsi d'optimiser le choix de l'hormonothérapie de première ligne.
Entretien
Dr Véronique Diéras, responsable de l'unité d'Investigation clinique
Quels sont les grandes (r)évolutions qui ont modifié la prise en charge des cancers
du sein ?
V. D. : Il y a 20 ans, le traitement du cancer du sein était fonction de l'âge de la patiente, de
la taille de sa tumeur et de la présence de cellules tumorales dans les ganglions. Aujourd'hui,
grâce à l'essor de la biologie moléculaire, on peut classer les cancers du sein suivant leurs
caractéristiques moléculaires et proposer des traitements spécifiques comme l'hormonothérapie (tamoxifène ou
inhibiteur de l'aromatase) pour les cancers présentant des récepteurs hormonaux ou le trastuzumab (Herceptin®)
pour celles ayant une amplification de HER2.
Ces nouvelles molécules, administrées après le traitement local, réduisent significativement le risque de rechute.
Ainsi, l'Herceptin® diminue de 50 % le risque de rechute et ce, pour des cancers qui étaient, avant la découverte
de cet anticorps, considérés comme de mauvais pronostic.
Et à l'avenir, cette classification devrait encore s'affiner notamment, en ajoutant les données moléculaires concernant
l'hôte à celle de sa tumeur (pharmacogénétique).
Quels sont les grands progrès à venir qui ont été présentés lors du dernier congrès de l'American Society
of Clinical Oncology (ASCO), qui s'est déroulé en juin 2009 en Floride ?
V. D. : Ils résident d'une part, dans la recherche de solutions pour contrer les résistances à l'Herceptin® qui finissent
par apparaître systématiquement - après un temps variable selon les patientes- au cours du traitement. Les essais
cliniques, qui ont lieu principalement sur des formes tumorales avancées, concernent des molécules agissant soit
sur le récepteur HER2 (lapatinib, pertuzumab, neralinib, TDM1), soit sur la cascade de signalisation (inhibiteurs de
mTOR, inhibiteurs HDAC). Ils semblent prometteurs.
D'autre part, les anti-angiogéniques qui ont déjà fait leurs preuves pour les cancers du poumon, du rein… viennent
de recevoir leur première autorisation de mise sur le marché pour les formes métastasées de cancers du
sein. Les essais se poursuivent pour identifier des sous-groupes de patientes qui bénéficieront le plus de cette
thérapie.
Pour les cancers du sein dits « triple négatifs » - cancers de mauvais pronostic car ils ne sont ni sensibles au
trastuzumab (Herceptin®), ni à l'hormonothérapie -, une avancée majeure a été obtenue avec les inhibiteurs de
PARP, administrés seuls ou en association avec une chimiothérapie. Les premiers résultats sont très concluants
sur certaines formes de cancers du sein métastasés et devraient rapidement déboucher sur des essais à des
stades plus précoces de la maladie.
Dr Véronique Diéras, responsable de l'unité d'Investigation clinique
Quels sont les grandes (r)évolutions qui ont modifié la prise en charge des cancers
du sein ?
V. D. : Il y a 20 ans, le traitement du cancer du sein était fonction de l'âge de la patiente, de
la taille de sa tumeur et de la présence de cellules tumorales dans les ganglions. Aujourd'hui,
grâce à l'essor de la biologie moléculaire, on peut classer les cancers du sein suivant leurs
caractéristiques moléculaires et proposer des traitements spécifiques comme l'hormonothérapie (tamoxifène ou
inhibiteur de l'aromatase) pour les cancers présentant des récepteurs hormonaux ou le trastuzumab (Herceptin®)
pour celles ayant une amplification de HER2.
Ces nouvelles molécules, administrées après le traitement local, réduisent significativement le risque de rechute.
Ainsi, l'Herceptin® diminue de 50 % le risque de rechute et ce, pour des cancers qui étaient, avant la découverte
de cet anticorps, considérés comme de mauvais pronostic.
Et à l'avenir, cette classification devrait encore s'affiner notamment, en ajoutant les données moléculaires concernant
l'hôte à celle de sa tumeur (pharmacogénétique).
Quels sont les grands progrès à venir qui ont été présentés lors du dernier congrès de l'American Society
of Clinical Oncology (ASCO), qui s'est déroulé en juin 2009 en Floride ?
V. D. : Ils résident d'une part, dans la recherche de solutions pour contrer les résistances à l'Herceptin® qui finissent
par apparaître systématiquement - après un temps variable selon les patientes- au cours du traitement. Les essais
cliniques, qui ont lieu principalement sur des formes tumorales avancées, concernent des molécules agissant soit
sur le récepteur HER2 (lapatinib, pertuzumab, neralinib, TDM1), soit sur la cascade de signalisation (inhibiteurs de
mTOR, inhibiteurs HDAC). Ils semblent prometteurs.
D'autre part, les anti-angiogéniques qui ont déjà fait leurs preuves pour les cancers du poumon, du rein… viennent
de recevoir leur première autorisation de mise sur le marché pour les formes métastasées de cancers du
sein. Les essais se poursuivent pour identifier des sous-groupes de patientes qui bénéficieront le plus de cette
thérapie.
Pour les cancers du sein dits « triple négatifs » - cancers de mauvais pronostic car ils ne sont ni sensibles au
trastuzumab (Herceptin®), ni à l'hormonothérapie -, une avancée majeure a été obtenue avec les inhibiteurs de
PARP, administrés seuls ou en association avec une chimiothérapie. Les premiers résultats sont très concluants
sur certaines formes de cancers du sein métastasés et devraient rapidement déboucher sur des essais à des
stades plus précoces de la maladie.
Extraits de http://www.cancersdusein.curie.fr/sites/default/files/cancers-sein-institut-curie_0.pdf
Invité- Invité
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